Le colloque organisé le 3 mars à Paris par la LFSM et AFTVS, en partenariat avec l’association Accueil & Famille, a permis de rappeler un certain nombre d’éléments intéressants pour les professionnels confrontés à la parole de l’enfant dans l’exercice de leur pratique, directement en Espace de Rencontre ou groupe de parole, indirectement en médiation familiale. Dans un contexte au sein duquel les pratiques professionnelles ont évolué du silence à la reconnaissance en passant par la sacralisation, la parole donnée à l’enfant pose différentes questions : celle du danger de l’enfant décideur (si sa parole fait loi, est-il encore à sa place d’enfant ?) ; celle du danger de l’enfant instrumentalisé ; celle du risque de la mise en mots qui n’est pas toujours un soulagement pour l’enfant : « répéter » peut être source de réactivation, parler peut conduire à un effondrement psychique. Tandis que le travail d’accueil de la parole de l’enfant doit être préparé dans l’interdisciplinarité, la nécessité de trouver un équilibre entre le droit à la parole de l’enfant et la protection de l’enfant a été rappelée. Compte-rendu exhaustif des débats à venir.
Pour nourrir la réflexion, nouvel article de Michel Suard sur la parole de l’enfant dans les procédures judiciaires : http://www.atfs.fr/