Violaine VAILLANT
De l’importance du temps en médiation familiale : Un outil ou un instrument, pour qui, pour quoi
Le temps est un mystère qui vit en filigrane tout au long de la médiation familiale. Ce n’est pas parce qu’il est matériellement invisible, qu’il n’est pas vital. En médiation, il y a le « temps-objectif », un outil qui fait partie du cadre que le médiateur doit absolument poser. Il y a aussi le « temps-subjectif », instrument qui bat la mesure en raison inverse de la concentration du sujet. Pourtant, en médiation familiale, le « temps-objectif » va être lié au temps subjectif de la même manière que le cadre va être articulé au processus. La médiation, c’est un art de penser le réel. La réalité, la colère, les besoins différents voire contradictoire et non reconnus des partenaires vont pouvoir se « dire » et avoir le droit d’exister. Tout ce que nous fuyons, non content de persister, grossit et parfois nous détruit. La « ternarisation » permet le dépassement d’un mode de pensée actif en le dépassionnant. Toute médiation s’oppose à l’immédiat, dans l’espace et dans le temps. Elle est une sortie de la confusion des origines pour atteindre la paix et la responsabilité parentale.