Plateforme de la Médiation Française : la Fenamef défend une médiation universelle.
Le 26 septembre 2012, sept fédérations ou associations - dont la Fenamef - représentatives de la diversité de la médiation en France, ont créé la PLATEFORME DE LA MEDIATION FRANCAISE, dont le but premier était d’approfondir leur collaboration et être, ainsi, en mesure de mener à bien des projets communs.
Développer la médiation en France et porter cette parole commune auprès des interlocuteurs publics et privés, tel est l’objectif concret fixé par l’ensemble de ses membres.
Pendant l’année 2013, l’accès pour tous à la médiation fut le thème de travail prioritaire.
Dans ce cadre, huit préconisations ont été élaborées et présentées publiquement, le 30 janvier 2014, à l’Assemblée Nationale, en vue d’engager le dialogue avec les parties prenantes au développement de la médiation et entamer, ainsi, en commun, leur concrétisation.
Le thème retenu en 2014 porte sur la qualité de la médiation, et donc, la formation des médiateurs.
Auditionnés le 5 mars 2014 par le groupe interministériel « Préparation de la transposition de la directive européenne du 21 mai 2013 » relative à la médiation dans le domaine de la consommation, les membres de la Plateforme ont tenu à affirmer cette conviction partagée par tous : la médiation doit être « universelle ». Elle ne doit pas être conçue comme « spécialisée », « cloisonnée », ce qui la limiterait et la fragiliserait. Il doit exister une « perméabilité » entre formes et domaines de médiation, tout en respectant la diversité de chacun.
Tout médiateur familial dispose,
- par sa formation initiale
- par sa démarche personnelle d’impartialité et de dialogue
- par l’acquisition complémentaire d’une formation spécifique au domaine de la famille élargie (diplôme d’Etat de médiateur familial), d’une aptitude à mener des médiations conventionnelles, dans presque tous les domaines.
Les médiateurs familiaux peuvent estimer avoir vocation à traiter des litiges de consommation, dans le cadre juridique de la médiation conventionnelle.
Certes, cet engagement n’exclut pas l’éventualité de la mise en place d’une courte formation complémentaire aux spécificités des litiges de consommation, à leur environnement et à leur cadre juridique, destinée aux associations, services, médiateurs familiaux volontaires.
D’ores et déjà, la Fenamef impose à ses adhérents le respect de valeurs et de principes déontologiques très proches, dans leur contenu, des critères définis par la directive du 21 mai 2013, à savoir : compétence, impartialité, respect d’un processus équitable, confidentialité, efficacité, qualité.
La Fenamef, avec les autres membres de la Plateforme, s’est engagée à réfléchir et à proposer une offre concrète de formation pour les associations, services, médiateurs qui seraient volontaires, pour s’engager dans la médiation de consommation.
Il appartient aux associations de médiation familiale de prouver que leur compétence, en matière de médiation familiale, est transposable dans différents secteurs (tels que consommateurs, entreprises) en proposant une médiation de qualité adaptée à chaque situation.
Roger LECONTE
Président d’honneur de la Fenamef
Représentant la Fenamef à la Plateforme de la Médiation Française